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samedi 19 avril 2014

Données probantes et EBP: Franck Ramus récidive

Débat Brissiaud / Ramus sur le Café Pédagogique : suite.

Décidément, Franck Ramus ne lâche pas le morceau facilement et c’est tout à son honneur. Le sujet portait sur l’EBP ou Evidence Based Practice, pratique éducative fondée sur les preuves ou données probantes;  Rémi Brissiaud, dans deux articles y dit toute son hostilité. Franck Ramus, dans une première réponse expliquait l’urgente nécessité de recourir aux données probantes en enseignement.

Dans ce deuxième article, il récidive et démonte, un à un,  avec une grande justesse, les arguments de Brissiaud, mettant au jour le caractère fallacieux ou erroné de ses prises de position.

Je retiens en particulier la présentation fallacieuse du courant de l’EBP et des conclusions du NRP, les accusations ou conclusions sans preuve, la critique des vertus de l’innovation ; ou encore l’allusion au « complot anglo-américain ». En notant au passage que les constructivistes font preuve d’un anti-américanisme triomphant quand il s’agit d’EBP mais d’un suivisme béat quand il s’agit de faire un copier-coller du programme de Lederman, baptisé en France Main à la pâte via G.Charpak.


Une brillant argumentaire à lire absolument et à diffuser.


3 commentaires:

  1. Votre présentation est clairement fallacieuse. Brissiaud n'est pas absolument pas un constructiviste mais un chercheur en psychologie cognitive, comme Stanislas Dehaenne et Franck Ramus. De plus, il n'est contre les données probantes, bien au contraire : il reproche à Franck Ramus de préconiser des méthodes pédagogiques qui ne sont pas en accord avec les données expérimentales actuelles.

    Les reproches de Brissiaud portent sur le fait commencer l'apprentissage de la lecture au niveau du phonème, une approche qui est malheureusement de plus en plus difficile à supporter. Ses reproches portent sur le fait que les phonèmes consonantiques ne sont pas des unités orales, mais de simples unités motrice, qu'un humain ne peut percevoir. Cette constatation, connue depuis les expériences sur la mémoire sensorielle auditive, suffit à elle seule à mettre en doute la viabilité des méthodes alphabétiques, recommandées par Ramus.

    Brissiaud rappelle à juste titre l'échec de l'expérience PARLER, menée dans des salles de classes françaises, qui montre clairement que les méthodes d'apprentissage de la lecture basées sur la conscience phonologique, soit-disant basées sur l'état de l'art, ne donnent pas les résultats escomptés.Mais cette expériences n'est pas une donnée probante pour Ramus, qui préfère passer le résultat sous le tapis.

    Il en parle sur le blog de Luc cédelle, blog lequel le débat commence à avoir lieu sur ce sujet. Si certaines de ses accusions sont fausse (la théorie du complot, notamment), il est nettement plus du coté des données probantes que Ramus.

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    1. Voilà un commentaire mémorable, révélant la grande fantaisie créative de l'auteur, faute de montrer sa connaissance du paysage pédagogique.
      Dans la même veine, nous pourrions affirmer que Freinet préconisait l'enseignement magistral, que Meirieu a inventé l'Enseignement explicite et que Rosenshine est hostile à la transmission directe.
      Mais ce n'est pas grave, c'est un 1er avril qui se prolonge...

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  2. Selon Anonyme, Brissiaud n’est pas constructiviste et il est favorable aux données probantes ! Autant ajouter que Napoléon a remporté la bataille de Waterloo et que c’est bien l’iceberg qui a coulé et non le Titanic.

    L’usage de l’adjectif “fallacieux” par Anonyme n’en paraît que plus cocasse…

    On est tombé sur une pointure.

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